1948
LA FERME DES SEPT PÉCHÉS
Finalisation en cours – Merci de votre patience
1948
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La Ferme des Sept Péchés
Grand Prix / Voile d’Or du Festival International de Locarno 1949
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LA FERME DES SEPT PÉCHÉS
Grand Prix du Festival International de Locarno 1949
Au matin du 10 avril 1825, le pamphlétaire Paul-Louis Courier est retrouvé mort , d’un coup de fusil dans le dos, dans la forêt de Larçay. ‘’Assassinat par souscription’’ ?
Bonus : galerie photos, film annonce, présentation par Serge Bromberg
Information sur le site Lobster
Disponible sur le site d’Amazon et en précommande sur celui de la FNAC (25 juin)
A voir aussi :
Sur le site de l’encinémathèque, une présentation précise et sensible de La Ferme des 7 Péchés, par Jean-Paul Briant (mai 2020)
Préparé dès le printemps 1947 – le tournage de La Dame d’Onze heures n’est pas encore terminé -, La Ferme des Sept Péchés, que Jean-Devaivre aurait voulu appeler ‘Assassinat par souscription’, sort en salles à l’été 1949, après sa consécration comme Voile d’Or (c’était alors l’appellation de la 3e édition de ce grand prix) du Festival International de Locarno. Une grande bouffée d’air frais et de reconnaissance, après les difficultés de montage financier et surtout de distribution et exploitation du film, jugé trop littéraire, trop difficile. C’est pourtant l’un de ceux, ou celui, dans lequel Jean-Devaivre a mis le plus de lui-même, de son tempérament, de sa sensibilité politique et culturelle, de son sens de la nature, on dirait aujourd’hui de ses valeurs.
Plus de huit mois passés personnellement en recherches historiques, autour des écrits de Paul-Louis Courier, et des procès pour son assassinat, notamment dans ‘l’Enfer’ de la Bibliothèque Nationale, – alors rue de Richelieu, et de travail continu avec ses scénaristes, René Méjean et Janine Grégoire ; par courtoisie, des contacts avec les descendants de la famille Courier pour leur faire connaître le scénario – même si l’inconduite d’Herminie Courier était notoire et a été au cœur des procès de l’époque / et cette délicatesse de JDV contraste avec la brutalité avec laquelle il a été lui-même traité 55 ans plus tard lors du détournement-spoliation de ses mémoires pour le film Laissez-Passer/ : ce 3e long métrage de Jean-Devaivre a été tourné en Touraine dans une propriété de la famille Rothschild et sur les plateaux des Studios François 1er..
Monté en budget ultra-serré par sa société Neptune, le film, cette fois encore, sera réalisé en participation avec les comédiens et techniciens, (hormis Jacques Dumesnil), et avec l’appui sauveteur d’une banque franco-chinoise, – le distributeur de Neptune, plus précisément le comptable de son distributeur, son éternel jaloux, lui ayant finalement refusé l’apport financier promis.
Le 17 juillet 1949, aux termes du Président du Jury du Festival de Locarno, le grand prix est accordé à Jean-Devaivre pour « La Ferme des Sept péchés » .. « …au film considéré le meilleur, du double point de vue foncier et formel, attendu ses qualités d’évocation historique, d’expression poétique et de valeur symbolique »
10 avril 1825 – L’époque est celle de la Restauration, la monarchie parlementaire qui s’est instaurée après la chute de Napoléon. Les remous politiques et sociaux sont nombreux encore, dans un régime qui peine à s’asseoir, dix ans après son instauration. Les souvenirs, les blessés et les rancoeurs de l’Empire sont toujours présents, et le régime de Louis XVIII est aussi ébranlé par des poussées républicaines, étroitement surveillées …
Il fait encore nuit en Touraine, dans la Forêt de Larçay, quand Paul-Louis Courier de Méré, le pamphlétaire – écrivain, érudit, et aussi patron des journalistes, pour la rigueur de ses informations et l’acuité de sa plume – , est retrouvé mort dans un chemin de ses bois, non loin de la Chavonnière, sa maison de Touraine, un tir de fusil à bout portant dans le dos.
« Assassinat par Souscription » ? Sept Péchés ? Autour de l’assassinat de Paul-Louis Courier, incarné par Jacques Dumesnil, sept interrogatoires vont être menés dans les bâtiments mêmes de la propriété du « vigneron de la Chavonnière », non loin de Veretz en Touraine, par le juge d’instruction, (Palau) et le procureur du roi (Pierre Renoir) auprès de sept suspects possibles, en fait les sept proches, les sept plus proches de Courier : Herminie Courier, sa très jeune femme (Claude Génia), le Marquis de Siblas, son seul vrai ami, voisin tourangeau (Aimé Clariond) ; la Michèle, femme de charge et cuisinière, la femme de Frémont (Héléna Manson) ;
Frémont, le garde-chasse, plus que porté sur la bouteille (Arthur Devère) ; Pierre Dubois, le bellâtre paysan, employé à la Chavonnière (Georges Grey) ; Symphorien Dubois, son frère et blessé de guerre, également employé à la Chavonnière (Alfred Adam) ; François l’Innocent, un ‘simplet’ recueilli par Paul Louis-Courier : ce sera le 1er rôle au cinéma de Jacques Dufilho, ami de cavalerie et ami tout court de Jean-Devaivre.
Seul, l’homme au chapeau gris, le ‘trimardeur aux mains trop blanches’, incarné par Jean Vilar, échappera aux interrogatoires. Et pourtant, comme dit le petit juge, l’homme au chapeau gris, c’est sans doute lui la clé de l’énigme…’
… ‘Ils vont tuer notre maître je vous dis, vite, il faut y aller … Ils vont tuer notre maître je vous dis . .. ceux de la Chavonnière, et puis l’homme au chapeau gris … » dit François l’Innocent à Herminie, en train de fuir la Chavonnière et son mari, vers Tours, à travers champs, ce 9 avril 1825.
DistributionJacques Dumesnil : Paul-Louis Courier |
Fiche techniqueRéalisation : Jean-Devaivre Assistant réalisateur : Paul de Cordon Photographie : Lucien Joulin Son : Pierre Calvet, Jacques Carrère Durée : 100 minutes |
LA FERME DES SEPT PÉCHÉS
Extraits de presse – 1949 –
« Le Figaro Littéraire » 23/7/49 (Claude Mauriac)
« C’est au modeste Jean-Devaivre que fut, en toute justice, décerné le Grand Prix du Festival. Je vous avais signalé, il y a près de deux ans sa brillante DAME D’ONZE HEURES. Un metteur en scène de grand talent nous était né. Restait à savoir, ce que cette anecdote policière ne permettait pas encore de deviner, s’il avait le tempérament qui fait les maîtres. »
LA FERME DES SEPT PÉCHÉS, film insolite où l’abstraction la plus subtile coexiste avec un jaillissant lyrisme, nous apporte décisivement la preuve attendue.
Le sujet en est aussi nouveau que l’écriture, tour à tour froide comme un rapport et sensible comme un poème : Il s’agit de l’assassinat de Paul-Louis Courier et des raisons qui l’ont pu motiver… »
« On doit féliciter le jury de Locarno d’avoir su discerner les mérites de cette oeuvre difficile… »
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La « Gazette de Lausanne » 23/7/49 (Jean Nicollier)
« Le jury de Locarno a réservé la plus haute récompense locarnaise à LA FERME DES SEPT PÉCHÉS… un film surprenant qui tient du documentaire historique, du roman très passionné et très violent, du plus délirant des poèmes rustiques enfin. »
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« La Nouvelle Revue de Lausanne » 26/7/49 (René Dasen)
« Le Festival de cette année a eu le mérite de révéler le talent de Jean-Devaivre, l’auteur de ce film intelligent et bien construit qu’est LA FERME DES SEPT PÉCHÉS.
C’est une évocation de Paul-Louis Courier, le fameux pamphlétaire et l’admirable traducteur de ‘Daphnis et Chloé’.
Jean-Devaivre a réussi à renouveler le genre des vies romancées en nous montrant son héros comme ses contemporains le voyaient et non d’après l’image que s’en est faite la postérité. »
« Jean-Devaivre a réussi à éviter la monotonie engendrée par le procédé du retour en arrière. LA FERME DES SEPT PÉCHÉS a l’attrait d’une analyse psychologique doublée d’un roman policier…
Une musique très belle de Kosma accompagne les images de Lucien Joulin. »
« En accordant à LA FERME DES SEPT PÉCHÉS le Grand Prix du festival, le jury a fait davantage que de récompenser une oeuvre bien faite… Il a attiré l’attention du grand public sur un film supérieur à la moyenne…
Jean-Devaivre s’est transporté sur les lieux même où a vécu Paul-Louis Courier et LA FERME DES SEPT PÉCHÉS y a gagné un parfum d’authenticité qu’aucun studio n’aurait pu lui donner. »
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« L’Écran Français » 25/7/50 (Jean Thévenot)
« Ce Grand Prix nous a fait chaud au coeur…
Le Festival de Locarno a permis d’attirer plus nettement l’attention sur un réalisateur dont il y a certainement beaucoup à attendre.
Avec LA DAME D’ONZE HEURES. Jean-Devaivre avait déjà manifesté une forte et originale personnalité. LA FERME DES SEPT PÉCHÉS tient très habilement les promesses de LA DAME… … »
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« Le Figaro Littéraire » 20/8/49 (Claude Mauriac)
« Saluons parmi la nouvelle génération de metteurs en scène Jean-Devaivre qui fait appel à l’intelligence et à l’âme de ses lecteurs ».
« … Peut-être suis-je plus ignorant encore que je ne l’imaginais, et le moindre pamphlet de Paul-Louis Courier est-il aussi célèbre que sa fameuse traduction de Longus ?
On admirera plus encore, dans ce cas, et à meilleur escient, la complexe mais pure rigueur de LA FERME DES SEPT PÉCHÉS.
Cet exécrable et tout à la fois adorable personnage, abordé par sept côtés différents et contradictoires, m’avait paru rendre un son si vrai que j’avais deviné, avant de presque rien connaître à son sujet, que Jean-Devaivre, non seulement avait donné à son film une documentation aussi sérieuse que celle d’une biographie doublée d’un essai critique, mais encore qu’il s’était efforcé d’approcher et de comprendre son héros par l’intérieur. »
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« Le Soir de Bruxelles » 9/12/49 (H. Sartini)
« Par l’originalité de sa présentation, par le talent de ses interprètes, par la vigoureuse personnalité qu’il évoque et par l’intérêt du dialogue écrit par René Méjean et Janine Grégoire, auteurs du scénario, ce film tient le spectateur en haleine depuis la première image jusqu’à la dernière.
La vie tumultueuse de Paul-Louis Courier se prêtait d’ailleurs au drame qui nous décrit son existence laborieuse, son esprit intransigeant, son caractère entier et difficile, sa mort tragique. Elle permet aux auteurs de situer l’action dans le cadre rural où elle se déroule en restituant aux personnages leurs moeurs paysannes avec vérité, avec âpreté. »
« Jacques Dumesnil, qui interprète le rôle du grand pamphlétaire en grand comédien, Claude Genia, Pierre Renoir, Aimé Clariond, Jacques Dufilho, entre autres, apportent leur précieuse collaboration à ce film attachant et très humain ».
« Primé à Locarno, le film de Jean-Devaivre, LA FERME DES SEPT PÉCHÉS… trouvera certainement auprès du public, épris de spectacles de valeur, un accueil plus que favorable. »
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« Le Peuple » 9/12/49
« ….Un très bon film, réglé comme un choeur parlé, original par le sujet et par l’exposition, LA FERME DES SEPT PÉCHÉS reste dominée par l’âpre et sobre composition de Jacques Dumesnil. »
C’est un Paul-Louis Courier en sabots que l’on nous montre, un film policier historique, en costumes d’époque, tout parfumé de ce goût de campagnes terribles, du chemin creux et du bocage, de la vigne, du nuage et du char à foin, si vif encore au cinéma … »
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« La Dernière Heure» 9/12/49
« René Méjean et Janine Grégoire, les scénaristes, ont choisi comme thème l’assassinat de Paul-Louis Courier, célèbre pamphlétaire de la Restauration… Cette histoire se développe dans une atmosphère lourde, dramatique, de bout en bout, mais allégée par les séquences vives des récits.
Jean-Devaivre a réalisé, de cet épisode, une présentation originale où il n’hésite pas à insuffler au drame une poésie qui surprend, puis émeut. Il est aidé par Lucien Joulin qui a réussi de très belles images ; par les interprètes qui jouent avec homogénéité : Dumesnil, Jacques Dufiho, Pierre Renoir, Aimé Clariond, Claude Génia… »
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« La Nation Belge » 9/12/49
« Le 10 avril 1825, dans la forêt de Larçay, Paul-Louis Courier est trouvé assassiné. C’est à partir de là que les scénaristes, René Méjean et Janine Grégoire reconstituent ou suggèrent ce que fut la vie de la victime.
Et c’est le témoignage de chacune des personnes interrogées qui fait revivre successivement les fragments de la personnalité de Courier. … »
« Le découpage du film et l’enchaînement des divers épisodes contés sont d’une grande habilité technique. D’autre part les dialogues sont très choisis et portent sans faiblir. Les images aérées de Lucien Joulin teintent des paysages champêtres d’une poésie qui se laisse parfois prendre un peu trop à son propre jeu. »
Des acteurs comme Claude Génia, Héléna Manson, Alfred Adam, Georges Grey, Jacques Dufilho, Arthur Devère, Palau, Pierre Renoir et Aimé Clariond servent bien les intentions du cinéaste. Et Jacques Dumesnil incarne Paul-Louis Courier de la plus vigoureuse, autoritaire et croyable façon. »
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Voile d’Or au Festival International de Locarno, 1949
“… le Voile d’Or … au film considéré le meilleur, du double point de vue foncier et formel, attendu ses qualités d’évocation historique, d’expression poétique et de valeur symbolique …
… à La Ferme des Sept Péchés
de Jean-Devaivre.”