ATTENTION : cette page ‘Parcours’ est pour l’instant le fourre-tout de toutes les pages à venir, – encore à écrire ! – , en reprenant les Mémoires de Jean-Devaivre, « Action ! », qui couvrent toute sa période d’activité des années 30 aux années 70 .. et au fil aussi de trésors d’archives retrouvés (par exemple un scénario-manuscrit original de ‘Au Bonheur des Dames’..)
Vous trouverez en bas de cette page les indications des prochaines pages-informations qui seront ajoutées sur ce site.
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1 – Les débuts dans le cinéma
Le récit des débuts de JDV dans le cinéma : les tout premiers débuts, à 20 ans, en 1933 , à son entrée à la CFC, Compagnie Française de Cinématographie, dirigée par Antoine Bourlon de Rouvre, compagnon de la guerre de 14 de son père – également fondateur de Sirius, société de production et de distribution cinématographique.
Des débuts comme assistant-décorateur, puis comme monteur, puis comme directeur technique, et enfin comme assistant réalisateur :
- à 21 ans, à la demande d’Antoine de Rouvre, Jean-Devaivre reprend le montage du film de Jean-Renoir « Boudu Sauvé des Eaux » : le film terminé, après une 1e sortie, n’arrivait pas à être diffusé en salles durablement .. jugé trop lent et trop long par le producteur et le distributeur qui demandent alors au jeune Devaivre d’en reprendre le montage.. C’est la version remontée par JDV que nous connaissons aujourd’hui ;
- en 1935, JDV devient le 1er assistant, auprès du réalisateur Pierre Billon, pour « Deuxième Bureau » , il apprend son futur métier de metteur en scène.
- En 1937-38, JDV est directeur technique aux côtés de Léo Joannon, pour « Alerte en Méditerranée ». Empêché par un accident de poursuivre le pilotage de la réalisation, le metteur en scène Léo Joannon confie le tournage à Devaivre, qui a 25 ans assure la conduite d’acteurs célèbres, Pierre Fresnay, Rolf Wanka et Jean Tissier, qui deviendra son comédien-fétiche
2 – L’activité d’assistant-réalisateur
… et de résistant (on disait alors ‘clandestin’) durant la Guerre et l’Occupation
Officier de cavalerie qui s’illustre pendant la ‘drôle de guerre’ en sauvant son bataillon d’une attaque allemande, puis démobilisé en mai 1940, Jean-Devaivre entre immédiatement en résistance, comme ‘clandestin’ avec son ami d’avant-guerre le scénariste Jean-Paul Le Chanois , – le terme de résistant n’existait pas encore : à la fois assistant-réalisateur le jour, ‘dans la gueule du loup’ à la firme cinématographique allemande La Continental, notamment pour ‘Forte Tête’, puis ‘Huit Hommes dans un château », de Léon Mathot, aussi dans Au bonheur des dames , aux côtés d’André Cayatte, et surtout auprès de Maurice Tourneur, qui le choisit pour La Main du Diable, dont il écrit certaines scènes avec J-P Le Chanois : c’est JDV qui terminera la réalisation du film – 8 jours de tournage sur 24, Maurice Tourneur étant tombé dans une profonde dépression avec l’arrestation de sa femme Louise Lagrange par la Gestapo, va lui aussi, comme Joannon en 35, confier les rênes de la réalisation à Jean-Devaivre, qui réalisera en pleine responsabilité les scènes finales du procès des masques.
Dans ses mémoires, Jean-Devaivre raconte comment, parallèlement à son activité professionnelle, il aura, entre Paris et la Bourgogne, et aussi l’Angleterre, toute une action de résistant, puis deviendra ‘terroriste à temps complet’ à partir de fin 1943, à la tête d’une section du Maquis de Saint-Bonnet de Joux en Saône-et-Loire
C’est précisément ce récit, et cette partie de ses mémoires, – plus de 120 pages écrites entre les années 60 et les années 1990, – mémoires confiées en 1996 à l’Institut Lumière et à son président -, que B. Tavernier utilisera, pour partie des dialogues quasiment au mot près, dans le scénario et les dialogues du film « Laissez-Passer’, dont il déposera à son nom et celui de J. Cosmos le « scénario original » ( !!) au Centre du Cinéma avant de diffuser un film ne faisant aucune mention de ses emprunts répété set systématiques aux textes et mémoires de JDV, osant dire qu’il s’est seulement ‘librement inspiré de la vie de Jean-Devaivre’, .. alors même que toutes les situations ayant trait à Devaivre (soit plus de 60% du film), et une grande partie des dialogues sont littéralement calqués sur les mémoires dont JDV lui avait confié le manuscrit…
(on retrouvera dans la partie « Action ! » l’historique de ce détournement-spoliation)
3 – Les ‘’années soviétiques’’ 1960-1963
extraits de « Action ! » Mémoires 1930-1970
« Début 1960 – Coup de téléphone de J. Mauclaire, le fondateur et directeur du magazine corporatif « le Film Français ». C’est, parait-il urgent. Je le rappelle.
En fait, Mauclaire me propose de partir en URSS pour superviser un film en Kinopanorama.
Les soviétiques savent, parait-il, que je suis un très bon technicien – ils ont suivi mon activité …
Ils lui demandent si je veux bien venir à Moscou, puis dans plusieurs voyages en URSS pour épauler leurs techniciens, donner une forme française à un film qu’ils ont commencé et qui sera exploité en France dans le cinéma qu’ils viennent d’équiper avec leur procédé, le ‘Kinopanorama’. »
Mauclaire a en effet pris l’exploitation de la grande salle de cinéma avenue de la Motte-Piquet, pour créer un immense espace de plus de 800 places, avec un écran gigantesque, et tout un équipement qui pourra permettre de projeter les films tournés en Union Soviétique avec un procédé révolutionnaire.
« – C’est le même procédé que le Cinérama américain, me dit Mauclaire, procédé qu’ils ont perfectionné. Ils ont même ajouté deux pistes sonores supplémentaires aux sept pistes américaines, ce qui fait neuf directions sonores ! … »
Vont s’ensuivre près de trois années en Union Soviétique , avec quelques allers et retours pour Paris, où Jean-Devaivre va découvrir cet immense pays, et aussi les équipes techniques du cinéma soviétique, à Moscou, à Leningrad, en Arménie .. et préparer et superviser les programmes destinés à la diffusion en France, dans l’immense salle du KinoPanorama à Paris, et pour deux des programmes – Un Français à Moscou, et Kinochoc, les réaliser et signer lui-même.
Pages à venir prochainement :
4 – Les pages ‘films’ à compléter
- l’Inconnue de Montréal (1951), le premier film franco-québecois
- les courts métrages, les documentaires, les doublages
- le tournage de La Fayette, où Jean Devaivre était producteur délégué, pour le film de Jean Dréville, et à cette occasion les contacts avec la Yougoslavie de l’époque
- ..
5 – Les innovations en techniques cinématographiques
- les poursuites et travellings
- le tournage en technicolor
- l’importance du son et des techniques audio
- le Kinopanorama
6 – Les amis et les proches
avec :
les créateurs
- René Méjean et Janine Grégoire, les scénaristes de la Ferme des sept péchés
- Jean-Paul Le Chanois, le résistant et le camarade de La Continental
- Pierre Nord, le colonel André Brouillard .
- Joseph Kosma, le compositeur de la musique de la plupart de ses films
- Paul de Cordon, son assistant réalisateur, qui devint un photographe célèbre, et dont il partageait l’amour du cirque,
- Serge Bromberg, « l’ami de trente ans » .. Serge avait trente ans lorsqu’il a rencontré Devaivre – qui lui en avait 80 -, qu’il a restauré deux de ses films, et qu’il est devenu son ami,
les comédiens amis, fétiches au travers des films de JDV
- Erich von Stroheim
- Martine Carol,
- Jean d’Orgeix / Paqui
- Rosy Varte
- Jean Tissier
- Jacques Dufilho
- Daniel Sorano
- Jean-Claude Pascal
- Dinan
.. et d’autres encore
et ceux qui hélas n’ont pas été que des amis …